Née en 1991, Elbenita Kajtazi grandit dans ce qui deviendra en 2008 la République du Kosovo, un pays qui, encore aujourd’hui, suscite un vif débat puisqu’il n’est toujours pas reconnu par une grande majorité d’états dans le monde.
Outre cette situation politique compliquée, le Kosovo est un pays qui se remet à peine de la guerre qui a fait rage de mars 1998 à juin 1999. Les hôpitaux et les écoles ne sont pas encore tous reconstruits alors « que dire de la culture !?! »
Nous n’avons pas vraiment de « monde de l’opéra » au Kosovo…
ELBENITA KAJTAZI
En septembre 2020, alors qu’elle chante Violetta dans La Traviata à l’Opéra de Bordeaux, j’ai la chance de rencontrer la soprano kosovare Elbenita Kajtazi. Au cours d’un long entretien filmé, elle s’est confiée sur son parcours atypique, courageux et extrêmement touchant. Elle découvre l’opéra à l’école et surtout grâce à Internet, avec des vidéos de Maria Callas. Pour ses 16 ans, ses parents font un emprunt pour lui offrir un petit piano. Elle parle avec tendresse de sa rencontre avec sa professeur Caroline Merz, de sa « bouteille à la mer » lancée à la soprano Ermonela Jaho, de sa rencontre avec la metteur en scène Vera Calabria ainsi que de l’amour qu’elle porte à sa famille et, particulièrement, à sa maman.
Puisque le Kosovo est encore, en 2020, un pays où la liberté de voyager n’est pas encore possible et que la vie culturelle y est limitée, Elbenita Kajtazi a fui son pays il y a è ans. Elle vit désomais en Allemagne.
Maintenant je suis libre d’aller où je veux. Mais ma famille n’est pas libre de me rendre visite
Elbenita Kajtazi
Sur base de l’interview que m’a accordé Elbenita, j’ai réalisé deux vidéos :
- Une vidéo de 8 minutes, en français, où je partage mon point de vue et quelques extraits de l’interview
- Une vidéo de 34 minutes reprenant la quasi-totalité de ma rencontre avec Elbenita
Cette rencontre avec Elbenita Kajtazi a été un moment très intense. D’autres vidéos du même genre devraient voir le jour prochainement.
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