ÉPISODE 1 : « Le journal des bien-aimées »
ÉPISODE 2 : Lorchen von Breuning
Née en 1771, Eleonore-Brigitte von Breuning est une amie d’enfance de Beethoven. Ils se rencontrent à Bonn vers 1782. Veuve, la mère de Lorchen (Maria Helene von Breuning née Kerich) manifeste une tendresse maternelle pour le jeune Ludwig. Il devient d’ailleurs par la suite le professeur de musique de ses enfants : Lorchen, Christoph, Stephan et Lorenz. Ludwig découvre en eux une famille cultivée et ouverte aux idées nouvelles. Lorchen est un des premiers amours de Beethoven mais, en 1802, elle épouse Franz Gerhard Wegeler, l’ami qui avait introduit Beethoven à la famille von Breuning.
ÉPISODE 3 : Babette Koch
Autre amie d’enfance de Beethoven : Barbara Koch (1771-1807). La mère de Barbara (Anna Maria Koch) est veuve et amie des von Breuning. Elle tient le Zehrgarten, un café-librairie sur la place du marché de Bonn où se réunissent des érudits (étudiants et professeurs d’université…) et les musiciens de la chapelle électorale. Barbara aime fréquenter ces réunions. Pour Beethoven, elle représentait une sorte d’idéal de la femme accomplie et cultivée.
ÉPISODE 4 : Babette
La Comtesse Anna-Luisa-Barbara von Klegevicz est surnommée Babette. En 1797, Beethoven est son professeur et son voisin à Vienne. L’histoire raconte qu’il venait lui donner ses leçons en peignoir et en pantoufles ! À cette même époque, Beethoven lui dédie la Sonate pour clavecin ou piano-forte n°4 (opus 7) en mi bémol majeur dite « l’Amoureuse ». En 1801, Babette épouse Innocent von Erba-Odescalchi et elle devient ainsi Princesse Odescalchi. Beethoven lui dédiera également son premier concerto pour piano (opus 15), Dix Variations en 1799 (WoO 73) et Six Variations en 1803 (opus 34).
ÉPISODE 5 : Magdalena Willmann
Amie d’enfance de Beethoven (et probablement un de ses premiers amours), Maria-Magdalena Willmann (1771-1801) est d’abord élève de Johann von Beethoven (le père de Ludwig). Issue d’une famille de musiciens de Bonn, elle a une très belle voix de contre-alto. Après son enfance à Bonn, elle vit à Venise et puis à Vienne où elle retrouve Ludwig en 1797. En 1799, il la demande en mariage…
ÉPISODE 6 : Les soeurs Brunsvik – Thérèse
Femme de lettre, jamais mariée, la comtesse Thérèse Brunsvik von Korompa (1775-1861) est aujourd’hui considérée comme amie sincère de Beethoven plus qu’une de ses conquêtes. Certaines sources prétendent qu’en 1806, Beethoven et elle se fiancent. Mais cette théorie est peu crédible. D’ailleurs, on a longtemps dit, à tord, qu’elle était l’immortelle bien-aimée. Entre eux, c’est plutôt une grande amitié et tendresse. De plus, Thérèse regrette que Pépi, sa soeur cadette, ne se soit pas remariée avec Beethoven. En 1809, Beethoven lui dédie sa Sonate pour piano n°24 (opus 78) en deux mouvements qui est d’ailleurs surnommée « Sonate à Thérèse ».
ÉPISODE 7 : Les soeurs Brunsvik – Pépi
Soeur cadette de Thérèse, la comtesse Joséphine Brunsvik von Korompa (1779-1821) était surnommée Pépi. En 1799, les soeurs Brunsvik rencontrent Beethoven qui devient leur professeur de piano et, très vite, des sentiments vont naître entre Ludwig et Pépi. La même année, Pépi épouse le compte Joseph Deym qui lui donnera 4 enfants. En 1804, elle perd son mari et Beethoven compose alors «Leonore». Pépi a la primeur d’entendre la partition de ce qui sera le seul et unique opéra de Beethoven sous le titre «Fidelio». En 1810, alors qu’elle aurait pu épouser Ludwig, Pépi prend en seconde noce (et à contre-coeur) le baron Christophe von Stackelberg avec qui elle aura 3 enfants. En 1821, elle meurt seule à l’âge de 42 ans.
ÉPISODE 8 : Marie Bigot
Anne Marie Catherine Kiéné (1786-1820) devient Marie Bigot en épousant Paul Bigot de Morogues. En 1804, Beethoven rencontre le couple Bigot à Vienne : Paul est le bibliothécaire du Comte Adreas Rasumowsky et Marie est pianiste… une bonne pianiste d’ailleurs qui va enthousiasmer le compositeur dans son interprétation de la Sonate pour piano n°23 en 1807. À la suite de quoi, Beethoven lui écrira pour lui faire la proposition « indécente » de sortir avec lui (sans son mari!). Une maladresse qui les brouillera pour toujours.
ÉPISODE 9 : Lise
On ne sait pas grand chose de Lise Felehberger si ce n’est que c’est une femme aux mœurs légères. Fille d’un paysan malfamé, elle était très jolie et Beethoven s’intéressait à elle. On sait qu’il la contemplait de loin…. Mais a-t-il jamais daigné l’approcher ?
ÉPISODE 10 : Thérèse Malfatti
En 1810, Beethoven souhaite se marier et demande à son ami, le baron Ignaz von Gleichenstein, de lui trouver une épouse. Ce dernier lui présente la famille Malfatti qui compte plusieurs filles dont Thérèse (1792-1851). Rapidement épris d’elle, Beethoven lui conseille des oeuvres à travailler au piano ainsi que des lectures (comme Shakespeare ou Goethe).
Mais, comme bien d’autres, Thérèse déclinera la proposition de mariage de Beethoven et épousera en 1816 le baron Johann von Drosdick avec qui elle aura un mariage malheureux.
ÉPISODE 11 : Giulietta Guicciardi
Julia Guicciardi (1784-1856), dite Giulietta, était la cousine de Thérèse et Joséphine Brunsvik de Korompa. Elle arrive à Vienne vers 1800 et Beethoven lui donne des leçons de piano. Il est très épris d’elle mais les sentiments de Giulietta ne sont pas aussi forts même si elle s’est probablement laissée séduire. Ils envisageront le mariage mais, en 1803, Giulietta épousera le comte Wenzel Gallenberg. Giulietta est connue comme étant la dédicataire de la Sonate pour piano n°14 (opus 27 n°2) appelée aussi « Sonate au clair de lune ».
ÉPISODE 12 : Marie Erdödy
Originaire d’Arad dans le Royaume de Hongrie (en actuelle Roumanie), la comtesse Anna Maria Niczky (1778-1837) épouse en 1796 le comte Peter Edrdödy. En 1805, ils décident de vivre séparément et Marie se retrouve seule avec ses 3 enfants. Souffrant de graves problèmes de santé, elle doit souvent rester allongée et elle éprouve beaucoup de difficultés pour se déplacer. Marie Erdödy est une très bonne pianiste et elle fréquente régulièrement les réunions musicales du baron van Swieten (que fréquentaient également Hayden, Mozart.. et Beethoven).
Elle rencontre d’ailleurs Beethoven vers 1803-1804 et il vivra chez elle durant l’été 1808. Marie Erdödy le comprend et l’encourage beaucoup. Il lui dédiera plusieurs œuvres dont l’opus 70 (Trio Les Esprits) et l’opus 102 (2 sonates pour violoncelle et piano).
ÉPISODE 13 : Bettina Brentano
Elisabeth Brentano (1785-1859), dite Bettina, est la sœur de l’écrivain Clemens Brentano et est une très bonne amie du grand poète, romancier et dramaturge Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832). Bettina rencontre Beethoven en 1810 et se marie l’année d’après avec Achim von Arnim. La relation entre Bettina et Beethoven est souvent discutée car, à la mort de ce dernier, elle aurait brouillé les pistes pour cacher une potentielle relation amoureuse.
ÉPISODE 14 : Antonine & Maximiliane
Antonine Birkenstock (1780-1869) devient Antonine Brentano en épousant en 1798 le banquier Franz Brentano, demi-frère de Clemens et Bettina Brentano (cf. Épisode 13). Installée à Bonn avec son mari, Antonine séjournera à Vienne de l’été 1809 à l’été 1812 pour gérer la succession de son père et c’est à ce moment-là qu’elle rencontre Beethoven. Souvent souffrante, Antonine reçoit régulièrement les visites du compositeur qui vient lui jouer du piano, ce qui ne gêne pas du tout Franck qui apprécie que « quelqu’un s’occupe de sa femme ». Beethoven va d’ailleurs gâter Antonine de plusieurs éditions originales de partitions et de dédicaces (dont l’opus 120). Antonine et Franz ont 4 enfants dont une fille : Maximiliane (1802-1861). Cette dernière n’a que 19 ans lorsque Beethoven lui dédie la Sonate pour piano n°30 opus 109. Jusqu’à sa mort, Beethoven pourra compter sur le soutien financier des Brentano et particulièrement sur Antonine.
ÉPISODE 15 : Amalie Sebald
Née à Berlin dans une famille de musiciens liés au compositeur Carl Friedrich Zelter, Amalie Sebald (1787-1846) est connue comme cantatrice (soprano) non-professionnelle. Elle rencontre Beethoven en 1811. L’été suivant, ils se retrouvent à Teplice et se fréquentent à nouveau… En 1815, Amalie épousera un autre homme.
ÉPISODE 16 : Les soeurs Giannattasio del Rio – Fanny
Fanny Giannattasio del Rio (1790-1873) est la fille ainée de Cajetan Giannattasio del Rio qui dirigeait un institut d’éducation à Vienne. Début de l’année 1816, Beethoven va y placer son neveu Karl dont il a la tutelle. Fanny tenait un journal intime dans lequel elle a laissé beaucoup de souvenirs concernant Beethoven.
ÉPISODE 17 : Les soeurs Giannattasio del Rio – Nanny
Anna Giannattasio del Rio (1792-1825) dite Nanny est la petite soeur de Fanny. D’après plusieurs témoignages, Nanny était plus jolie que sa soeur et Beethoven était beaucoup plus attiré par elle. Il lui a d’ailleurs dédié partition : le Canon « Glück fehl’dir von allem » (WoO 171) et le Lied Hochzeitslied (WoO 105) qu’il composera pour son mariage… avec un autre !
ÉPISODE 18 : Dorothea Ertmann
La baronne Catherina Dorothea Ertmann (1781-1849), née Graumann, était une très bonne pianiste, amie et élève de Beethoven qui la surnommait d’ailleurs « Cécile » (en référence à la sainte patronne des musiciens). L’hiver 1817, elle organisait chaque dimanche de 11h à 13h des concerts de chambre consacrés à Beethoven (auxquels il assistait régulièrement). La même année, Beethoven lui dédie la sonate pour piano n°28 (opus 101), plus connue sous le nom de « Hammerklavier » en référence au fait qu’elle était destinée à être jouées sur des « pianos à marteaux » et non plus sur des clavecins.
ÉPISODE 19 : Wilhelmine Schröder
Wilhelmina Schröder-Devrient (1804-1860) est une cantatrice allemande célèbre. Son père Friedrich Schröder est baryton et sa mère Sophie Schröder (née Burger) est actrice. Elle commence sa carrière vers l’âge de 16 ans en chantant à Vienne mais ce n’est qu’en 1822 qu’elle se fait réellement connaitre en incarnant Leonore dans « Fidelio », seul et unique opéra de Beethoven. Elle reprendra d’ailleurs ce rôle au Coven Garden de Londres en 1833. Quelques années après avoir retenu l’attention de Beethoven, elle rencontre Richard Wagner et l’impressionnera notamment dans le rôle d’Adriano dans Rienzi (encore un rôle travesti) .
ÉPISODE 20 : Caroline Unger
Caroline Unger (1803-1842), est une chanteuse d’opéra (alto) qui fut attachée au Kärntnerthor Theater à Vienne de 1819 à 1825. Le 7 mai 1824, elle y chante comme soliste pour la création de la 9ème Symphonie de Beethoven. À ses côtés, il y a la soprano Henriette Sontag, le ténor Anton Haitzinger et la basse Joseph Seipelt. Beethoven est présent à côté du chef d’orchestre (Michael Umlauf) pour lui indiquer le tempo. L’histoire raconte qu’à la fin du concert, Beethoven qui tournait le dos au public n’entendait pas les applaudissements. Ce serait alors Caroline Unger qui serait venue le retourner pour qu’il voit le public déchainé.
1 commentaire
ELISABETH JONGEN
5 janvier 2021 à 16 h 45 minPauvre Beethoven… sa vie amoureuse n’aura été qu’une suite de râteaux. Ce n’est qu’en lisant ici les vingt épisodes à la suite l’un de l’autre que je réalise cette souffrance.
Était-ce le prix à payer pour nous léguer une telle musique?